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Autres temps, autres tics... Ceux-ci sont nés il y a vingt ans... et ils ont la vie dure !
À la limite. Employée à tout... bout de champ, cette expression des années quatre-vingt ne sert à rien, sinon à se prémunir contre une éventuelle objection de son interlocuteur. Dans un registre plus snob, on peut user de la variante à la marge.
Au niveau de. Au dire de Pierre Merle (Dico du français branché, Seuil), il s'agit là d'un pur produit du langage « structuralo-technocratique ». Lui préférer en ce qui concerne, dans le domaine de... à moins que n'entre en jeu, bien sûr, une notion d'échelle.
C'est pas évident. Autre cible des puristes, qui n'ont jamais admis que l'on assimilât ainsi l'évidence à la facilité. « Il semble, note Jean Dutourd dans À la recherche du français perdu (Plon), que ce tic de langage, né aux alentours de 1980, commence à battre de l'aile. » Est-ce si... évident ?
Je dirais... Ce conditionnel donne à penser que l'on a réfléchi avant de formuler son opinion. Bref, vous fait passer pour quelqu'un qui pèse ses mots ! C'est toujours ça de pris, non ?
Quelque part. Jean Dutourd, toujours lui, a beau jeu d'ironiser sur le fait que, naguère, ce quelque part était surtout destiné à accueillir les coups de pied. Aujourd'hui, on ne sait plus trop où ça se trouve, et c'est sans doute pour cela qu'on le rencontre un peu partout !
Tout à fait. Ou complètement. Ou absolument. En tout cas, tout vaut mieux que ce bête oui, jugé trop simple et trop bref. Maurice Druon, dans Le Bon Français (éditions du Rocher) se fait un brin provocateur en rappelant que le problème ne se posait pas à l'époque où ce oui, pour cause de politesse, était immanquablement flanqué d'un monsieur ou d'un madame...