Un prêté pour un rendu
Qui n'a entendu parler, il y a quelque temps, de ce distributeur de billets fadas — on est à Marseille ! — qui, obligemment, s'était soudain mis à fournir aux clients le double de ce qu'ils commandaient ? Tu tapais trente euro : la machine, sans chipotter, te grattifiait de soixante ! Tu demandais cent quatre-vingt, tu en recevais trois cents soixante ! Inutile de préciser que le bouche-à-oreilles a fonctionné à plein et qu'ils furent bientôt légion à venir réclamer leur petit noël avant l'heure... Peine perdue, celà dit : ces fûtés-là ayant été implaquablement identifiés par le biais de leur carte banquaire, on a presqu'aussitôt débité leur compte du trop perçu. Nul doute, pourtant, que la plupart n'y ait cru !
fada (c'est le distributeur qui l'est, et non les billets)
obligeamment
trente euros (euro est un nom commun qui, en français, doit prendre la marque du pluriel, n'en déplaise à nos billets de banque)
chipoter
gratifiait
cent quatre-vingts (vingt prend la marque du pluriel quand, multiplié, il n'est pas suivi d'un autre adjectif numéral)
trois cent soixante (même règle pour cent, ici suivi de soixante)
bouche-à-oreille ou bouche à oreille
cela dit (jamais d'accent grave sur cela)
futés
implacablement
carte bancaire
presque aussitôt (le "e" de presque ne s'élide que dans presqu'île)
trop-perçu
n'y aient cru (quand la plupart n'est pas suivi d'un complément, le verbe se met obligatoirement au pluriel)