L'essentiel, c'est d'organiser...

< juin 2017 (H.-S. 84) >

« Made for sharing » : ce bon Coubertin se sera retourné dans son cerceuil ! Que le Français, langue officielle de l'olympisme, soit ainsi sacrifiée sur l'autel du pragmatisme ; que le slogan originel de Paris 2024 se voit, sans remord apparant, jeter aux horties ; que la tour Eiffel, icone incontesté de notre pays, relaie un message anglo-américain dans tous les azimuts, n'y a-t-il pas de quoi abassourdir quiconque pensaient que les jeux en France seraient l'occasion jamais de populariser nos spécificités ? Comment, surtout, convaincre nos partenaires francophones de l'universalité de notre langue pour peu que nous nous résignons les premiers et renonçions à la faire rayonner sur notre propre sol ?

 

cercueil

français (minuscule quand il s'agit de la langue)

sacrifié (accord avec le sujet « français », et non avec l'apposition « langue », fût-elle plus proche)

se voie (subjonctif, au même titre que le « soit » de la proposition qui précède)

remords (au singulier comme au pluriel)

apparent

jeter aux orties

icône

incontestée (icône est toujours féminin dans ce sens)

abasourdir

pensait (quiconque est toujours suivi d'un verbe au singulier)

Jeux (majuscule quand ce nom, utilisé seul, renvoie aux jeux Olympiques)

l'occasion ou jamais

résignions (la locution pour peu que est obligatoirement suivie du subjonctif)

renoncions (jamais de cédille devant un « i »)