Le sommeil du juste ?
Encore une formule surfaite, qu'a mis à mal l'actualité récente ! Dans les Hauts de France, à Faches-Thumesnil plus précisément, deux cambrioleurs se sont vus réveiller par la police alors qu'ils s'offraient une sieste à l'étage d'une maisonette où ils s'étaient introduits par infraction. Alertés par la proprio, toute ébahie de trouver fracturée la porte arrière, lesdits policiers, par acquis de conscience, avaient voulu s'assurer qu'il ne restait personne dans la batisse. Bien leurs en a pris : les malendrins les attendaient lovés dans les bras de Morphée, avec ceux qu'ils fallaient sur eux (en l'espèce, un bijou rafflé sur place) pour que le larçin fut avéré. Ah ! si tous les monte-en-l'air pouvaient se montrer aussi coopératifs !
qu'a mise à mal (accord du participe avec le COD qui le précède, soit le féminin singulier formule)
Hauts-de-France
se sont vu réveiller (le participe passé reste invariable, puisque les cambrioleurs ne font pas l'action exprimée par l'infinitif qui suit : on les réveille)
maisonnette
par effraction (n'ayons garde de confondre ces paronymes !)
tout ébahie (devant un adjectif commençant par une voyelle, tout reste invariable en tant qu'adverbe)
par acquit de conscience (il s'agit d'acquitter sa conscience, et non de l'acquérir)
bâtisse
Bien leur en a pris (le pronom personnel est invariable, au contraire de l'adjectif possessif)
malandrins
ce (on a ici affaire au pronom démonstratif neutre, et non au pluriel de celui)
qu'il fallait (tour impersonnel excluant le pluriel)
raflé
larcin
fût avéré (imparfait du subjonctif entraîné par la locution de but pour que)