Les absents ont toujours raison

< février 2020 (no 472) >

L'adieu en grandes pompes à Jacques Chirac, en Octobre dernier, et surtout la ferveur populaire qui l'a accompagné, nous rappellent que la mort nous absoud de nos frasques. Non que l'hommage fut immérité : le bougre ne manquait ni d'empathie ni de carisme, et sa culture, quoiqu'on en ait souvent pensé, était aussi grande que son obstination à la cacher. Ce qui étonnera toujours, c'est que sa part d'ombre aie fait pschitt, ses ennemis jurés venant eux-mêmes mêler leurs voix ennamourées à l'unanime dityrambe. Un espoir pour ceux qui, du manieur de Kärcher à la tête de turc des gilets jaunes en passant par le scooteriste en gauguette, ont subit les brocards et affronté l'opprobe : la popularité revient dès que l'on s'en va !

 

en grande pompe

octobre (pas de majuscule à un nom de mois, à moins d'une personnification poétique)

nous rappelle (avec et surtout, le verbe se met au singulier si la proposition qu'introduit cette expression est placée entre virgules)

absout

fût immérité (non que est toujours suivi du subjonctif, ce qui est logique puisque la cause avancée est aussitôt niée)

charisme

quoi qu'on en ait [...] pensé (la substitution de bien que est ici impossible)

ait fait

enamourées

dithyrambe

tête de Turc (majuscule obligatoire)

scootériste

en goguette

ont subi (le participe passé féminin est « subie », et non « subite », au contraire de l'adjectif)

l'opprobre (avec deux « r » !)