Nuit de chine

< septembre 2017 (no 447) >

Quand la tradition ne se voit pas sacrifier sur l'autel de la sécurité, les septembre branchés s'inaugurent à Lille : sur des dixaines de kilomètres, les trottoirs se muent alors en étales, proposant aux flaneurs qu'émoustillent le charme désuet des vieilles choses grammophones, pertuisannes et psychés tarabiscotés. Quel bric-à-brac, quel invraisemblable capharnaum au cœur d'un pays soit-disant plat que pour l'occasion viennent d'ailleurs relever, tels des terrils noiratres ou des puits auvergnats, d'hymalaïennes montagnes de moules ! La nuit, l'atmosphère n'en est que plus féerique : c'est qu'à la lueur des carcèles, lampes de mineur et autres loupiottes bizarroïdes, les affaires semblent meilleures encore !

 

septembres (les noms de mois prennent normalement la marque du pluriel)

dizaines

étals

flâneurs

qu'émoustille (accord avec le sujet qui suit, soit le masculin singulier charme)

gramophones

pertuisanes

tarabiscotées (le nom psyché est du genre féminin)

capharnaüm

soi-disant

noirâtres

puys

himalayennes

carcels

loupiotes