Les risques du métier

< janvier 2022 (no 491) >

« Coiffeur, un job au poil ! » s'étaient dits d'aucuns en découvrant, il y a quelque cinq ans, l'ébourrifant salaire du capiliculteur attitré de l'Élysée. C'était, on s'en souvient, du temps de ce président toujours prêt à faire du scout entre chien et loup pour retrouver sa mie. On en est plus tout-à-fait sûr depuis que le salon de coiffure d'un hôtel haut-de-gamme de New Dehli s'est vu condamner à une amande de vingt millions de roupees (soient deux cent trente milles euros) pour une coupe ratée : la coiffeuse n'avait laissé que dix centimètres de cheveux à un mannequin qui l'avait prié d'en couper dix ! Bilan de ce quiproquo : des contrats et une séance photo annulée, ainsi qu'une plainte en bonne et due forme émannant de la victime...

 

s'étaient dit (le participe de ce verbe accidentellement pronominal reste ici invariable puisque le pronom réfléchi qui le précède n'est pas COD, mais complément d'objet second)

ébouriffant

capilliculteur

scoot (en dépit du « toujours prêt » qui précède, on a ici affaire à l'abréviation de scooter)

On n'en est plus (le tour est négatif)

tout à fait (pas de traits d'union)

haut de gamme (pas davantage)

New Delhi

amende (on est plus près de la prune que de l'amande)

roupies

soit (conjonction invariable)

deux cent trente mille (l'adjectif numéral mille est toujours invariable)

qui l'avait priée (le pronom personnel qui précède le participe renvoie au féminin coiffeuse)

annulés (le participe passé porte aussi sur le masculin pluriel contrats)

émanant