À la fortune du mot

< mardi 26 janvier 1999 >
Vocabulaire

Pour qu'une dictée passe à la postérité, elle doit s'identifier à un mot rare, qui laissera une trace dans les esprits. C'est ainsi que le coquemar reste lié à la finale de 1985, le sot-l'y-laisse à celle de 1989. Quel sera l'heureux élu cette année ?

Affiquet. Une fausse nouveauté que ce petit bijou : on l'avait « agrafé au bibi tomenteux d'une aïeule hiératique » dès 1990, au Sénat.

Affûtiaux. Proche du précédent par le sens, il n'est pas plus inédit puisqu'il est apparu lors de la finale 1988 ! Nous l'avons pour notre part évoqué le 15 juillet 1997.

Alène (ou alêne). Pour tout dire, on l'attendait ! Le piège a peu fonctionné, le contexte interdisant de confondre ce poinçon utilisé pour percer les cuirs avec l'haleine.

Atellanes. Ces pièces bouffonnes si prisées des Romains, et qui n'avaient à notre connaissance jamais servi, attendaient visiblement l'Opéra pour le faire...

Brocart. Un pionnier, puisqu'il doit à sa confusion fréquente avec brocard (moquerie) d'avoir figuré dans la toute première dictée de l'histoire des championnats.

Chlamyde. Ce manteau agrafé sur l'épaule et porté dans la Grèce antique faisait déjà partie de la garde-robe de la finale 1986.

Doloire. Une authentique nouveauté, en revanche, que cet outil de tonnelier !

Obsolète. L'adjectif signifie démodé. Pas étonnant : Pivot l'a tenu sur les fonts... en décembre 1987 !

Siccité. Cet alter ego de sécheresse a le physique de l'emploi précité. Notre favori pour la postérité...

Smille. Si ce marteau à deux pointes avait déjà frappé dans des tests (et dans nos colonnes, en mars dernier), il n'avait jamais eu les honneurs de l'antenne.

Tussor(e). Principal piège de sens de cette dictée, il a lui aussi... l'étoffe requise. Un sérieux « outsider » !