À la fortune du mot
Sous les pavés, la plage ! clamait-on en mai 68. Mais sous la plage ?... La poésie ! Celle des mots, revisités par l'étymologie.
Août. C'est le mois d'Auguste, censé perpétuer le souvenir de l'empereur romain Octave, lequel avait accumulé les victoires durant ce sixième mois de l'année (elle débutait alors en mars). Il se dit même que s'il compte trente et un jours, c'est parce qu'Octave n'entendait en rien être le parent pauvre de son oncle César, à qui avait été dédié le mois de juillet !
Cerf-volant. Si cet habitué de nos plages a été ainsi baptisé, c'est, selon Bernard Galey, qu'il imite le vol maladroit de son homonyme le coléoptère (dont les mandibules évoquent peu ou prou les bois du cerf). Alain Rey soupçonne pour sa part une déformation de serpent : il est vrai que les légendes faisant état de dragons ou de serpents volants abondent...
Pétanque. Ceux qui prétendent que la pétanque, c'est le pied ne croient pas si bien dire : en provençal, pétanco signifiait pied fixé. Faut-il rappeler ici que la pétanque est le seul jeu de boules qui se pratique sans élan ?
Parasol. L'été sans lui, c'est la galère ! Normal, au fond : le premier du genre fut sans doute, dans l'Antiquité, cette tente que l'on dressait sur la poupe de la galère en question afin de protéger les officiers du soleil.
Bikini. Se souvient-on encore que ce costume de bain doit son nom à un atoll du Pacifique, où eut lieu, en 1946, une explosion atomique expérimentale ? Celle qui en était vêtue espérait produire le même effet que la bombe américaine...