À la fortune du mot
Y pensez-vous toujours quand vous les prononcez ? Tous ces prénoms ont un sens, parfois inattendu...
Adam. En hébreu, « celui qui est fait avec de la terre ». Rien de bien surprenant, au demeurant, pour le premier des hommes, l'humain étant lui-même étymologiquement lié à l'humus.
Ambroise. Avec celui-là, on est paré contre toute éventualité : ne signifie-t-il pas « immortel », à l'image de l'ambroisie qui passait pour la nourriture des dieux ?
Barbara. Au sens premier, « l'étrangère ». Il n'est point besoin de rappeler que les Grecs traitaient de barbare tout ce qui n'était pas grec !
Blaise. Il devait s'agir à l'origine d'un surnom qui s'appliquait aux bègues : que l'on songe au verbe « bléser »...
Chloé. Le prénom idéal pour les parents qui souhaitent se mettre au vert : la racine est la même que pour chlorophylle !
Dorothée. Tout comme Théodore, son alter ego, elle est, au sens strict, un « don de Dieu ». Isidore est, pour sa part, un don d'Isis.
Estelle. Qui niera que ce prénom ait de la branche ? C'est là une variante de stella, qui a donné notre étoile.
Georges. Si l'on s'en tient à l'étymologie, celui-là ne convient vraiment qu'à ceux « qui travaillent (ergon) la terre (gê) ». L'attestent les Géorgiques de Virgile !
Mireille. C'est « celle que l'on regarde intensément », ce prénom formé par Mistral descendant par l'occitan du latin mirari, « admirer ».
René. Du participe passé d'un verbe latin signifiant « renaître ». Voilà qui explique sa fréquence dans le monde chrétien : être baptisé, n'est-ce pas naître une seconde fois ?
Roméo. Qui songe encore qu'au sens propre ce prénom s'appliquait à un pèlerin, en particulier à « celui qui était allé à Rome » ?