À la fortune du mot
On le sait, la dictée de Beaubourg a fait la place belle à la récente tempête. Rien d'étonnant à ce que l'on y trouve quelques termes qui décoiffent...
Ecchymose. Quand il s'agirait là d'un grand classique, certains cadets et juniors n'y auront vu que du bleu...
Krak. L'homonymie reste l'arme fatale de la dictée de compétition. Il fallait ici être un crack pour ne pas se laisser raconter de craques par Pivot et confondre ce krak, château fort établi par les croisés en Syrie, avec le krach de Wall Street. Sinon crac ! c'était la faute...
Ksar. Ce mot d'origine arabe, qui désigne un village fortifié d'Afrique du Nord, a pour pluriel ksour.
Métope. Ce panneau sculpté alterne avec le triglyphe dans la frise dorique, telle qu'on peut la voir, par exemple, au Parthénon.
Paulownia. L'orthographe de cet arbre se retient mieux quand on sait qu'il a été dédié en 1835 par des botanistes allemands à la fille du tsar Paul Ier, Anna Paulowna.
Rogomme. Le mot a d'abord désigné une eau-de-vie, pour ne plus s'employer bientôt que dans l'expression voix de rogomme, laquelle qualifie une voix rauque, enrouée par l'alcool.
Ypréau. Ypres est une des rares villes au monde à avoir donné naissance à deux noms communs : celui-ci, qui désigne une variété de peuplier blanc très répandu dans cette région de la Belgique, et ypérite, gaz moutarde employé pour la première fois en 1917 sous forme d'obus par les Allemands, précisément contre la cité des chats. Gageons que s'il fallait n'en conserver qu'un...