Cacolexicographie

< mardi 8 février 2005 >
Complément

Aura-t-on assez dit et écrit que cette édition de l'enduro risquait fort d'être « la der des der » ! Il n'est pas sûr pour autant que le lecteur ait pris l'exacte mesure de la détresse du journaliste, contraint de choisir, pour la circonstance, entre Larousse (orthographe ci-dessus) et Robert (« der des ders »). C'est qu'entre nos deux dictionnaires de référence la bataille fait rage sur le front du pluriel... À table, un laroussien bon teint plébiscite invariablement les pirojki, les penne et les passe-crassane. Le robertiste convaincu ne jurera, lui, que par les pirojkis, les pennes et les passe-crassanes ! Le terrain de chasse n'est pas davantage d'entente : le gibier du premier est à plume, celui du second à plumes. Ne parlons pas de cet acouphène que valent à l'un et à l'autre les détonations, manifestement plus invalidant chez Robert (bourdonnement d'oreilles) que chez Larousse (bourdonnement d'oreille). Que l'on en vienne à se tirer une balle dans le pied, et l'on est mûr pour les Jeux handisport (Larousse)... ou handisports (Robert) ! À ces activités physiques vous préférez de beaucoup la culture, si possible exotique ? À vous, fidèles de la Semeuse, les , les hadith et les tantra ! Mais ne soyez pas paf à l'idée que ceux d'en face, aussi pafs que vous sans doute, puissent se passionner pour les nôs, les hadiths et les tantras... Est-il si important que les Rom et les Tamoul prennent un s (Robert) ou non (Larousse) ? Les seuls susceptibles d'en être tout raplapla (Robert, une fois n'est pas coutume !) ou raplaplas (Larousse) sont les sectateurs de Pivot. Dieu merci, à ceux-là il reste, pour oublier, le blanc de blanc de Robert... ou le blanc de blancs de Larousse. Qui oserait encore prétendre, après cela, que notre orthographe n'est pas mi-figue, mi-raisin ?