L'adieu aux larmes

< juillet 2015 (no 425) >

Quel pied, ces oignons qu'a créé il y a peu une entreprise alimentaire japonnaise ! Pour peu qu'il ne s'agit pas d'un canulard éhonté, il serait désormais possible de les éplucher et les hâcher sans mettre en péril son système lacrimal... Pour se faire, il aura suffit de bloquer certaines enzymes desdits oignons, et tant pis pour les dommages collatéraux, à savoir un fou-rire que d'aucuns disent inextingible. Voilà qui, mine de rien, ouvre à la gent humaine des horizons insoupconnés : à quand le chocolat qui ne tâche pas les mains en fondant, des asperges qui n'empuantissent pas la mixtion, l'aïl qui préserve l'haleine, une échalote et un artichaud moins piégeux sur le plan orthographique ?

 

qu'a créés (accord du participe passé avec le COD qui le précède, à savoir qu', mis pour le masculin pluriel oignons)

japonaise

s'agît (le subjonctif est de rigueur après la locution conjonctive de condition pour peu que : s'agisse eût été également possible, mais pas s'agit)

canular

hacher

lacrymal

Pour ce faire (ce signifie ici cela)

suffi (participe passé)

fou rire

inextinguible

insoupçonnés

tache

miction (le sens rendait ici la mixtion... impossible !)

ail

artichaut