Bruno Dewaele, le champion senior

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novembre 1985

L’effort paye : telle est la morale que l’on peut tirer de la victoire de Bruno Dewaele dans la finale seniors des premiers championnats de France d’orthographe. Après sa sélection in extremis pour la finale en juin dernier, ce jeune agrégé de lettres de 32 ans, professeur au lycée des Flandres à Hazebrouck dans le Nord, a travaillé d’arrache-pied pendant trois mois : « Dictées au magnétophone, listes de vocabulaire apprises par cœur, lecture et confrontation des dictionnaires qui si souvent se contredisent, tout y est passé... »

Bruno Dewaele, qui pensait que le texte de la dictée finale « serait autrement difficile », n’a fait qu’une faute et demie : il a écrit « raisiné » le vin résiné et a mis des traits d’union à l’expression sur son trente et un. Il a ainsi dominé le grand favori de l’épreuve, Jacques Frammery, son collègue lillois, qui avait rendu la seule copie sans faute en demi-finale : « Dans ce genre d’épreuve, dit-il, il est plus facile d’être un outsider et de ne pas subir la pression qui s’exerce sur les favoris. Pour ma part, je me suis préparé de manière presque scientifique, comme un sportif de haut niveau. »

Félicité par sa ville et ses collègues, fêté par ses élèves, à l’égard de qui il ressent désormais « une plus grands indulgence, tellement il y a de choses folles dans notre orthographe », Bruno Dewaele a d’autres projets : il termine un recueil de nouvelles. À Lire nous ne lui pardonnerons aucune faute !