Finale ce soir, au Stade de France
Le Nord occupera-t-il le terrain ?
Finale nationale 1997
(Stade de France, Saint-Denis)
samedi 10 janvier 1998
Cette fois-ci, c'est la bonne ! La tornade apaisée... à France 3, plus rien ne s'oppose au déroulement de la finale des Dicos d'or, ce soir, dans un Stade de France flambant neuf. Pas même les intempéries, puisque c'est dans le confort que l'on imagine douillet de l'Elyseum, salon présidentiel dudit stade, que se retrouveront pour cette ultime épreuve les cent quatre-vingt-un rescapés de l'édition 1997. Parmi eux, pas moins de neuf Nordistes, cadets, juniors ou seniors, auxquels il convient d'ajouter quatre candidats de l'Aisne et de la Somme. Cela dit, les espoirs de la région reposeront surtout, cette année, sur le Pas-de-Calais qui, à lui seul, compte deux des six sans-faute réussis dans l'Hexagone, le 8 novembre dernier.
Une couronne mais pas de fleurs !
Pour le senior professionnel Paul Lossent, de Calais, ce sera la première finale. Pour autant, n'allez pas vous égosiller, plagiant les supporteurs de l'équipe de France : « Allez le bleu ! » Ce fringant septuagénaire n'a rien d'un néophyte puisqu'il est de toutes les demi-finales depuis 1986... Qu'il ait atteint son but l'année où la finale a pour théâtre le Stade de France en amusera plus d'un !
Quoi qu'il en soit, l'ancien principal adjoint du lycée Sophie-Berthelot s'est replongé, non sans nostalgie, dans ce bon vieux Bled qui fit les beaux jours de son passé d'instituteur, même si c'est pour avouer aussitôt que la grammaire ne constitue pas, il s'en faut, son souci majeur : l'inquiéteraient bien plutôt tous ces noms qu'il qualifie d'exotiques, à commencer par ceux, riches en épines, de certaines fleurs. Gageons pourtant que notre homme se réconciliera avec leur parfum, pour peu que vers 22 h 30 il se voie offrir le bouquet du vainqueur !
Au vestiaire l'arbitre !
À l'inverse, le senior amateur Christian Parent est un habitué des grands rendez-vous : ne disputera-t-il pas ce samedi sa cinquième finale ? Aucun risque, par conséquent, que le trac fasse s'effondrer cet ingénieur des Ponts et Chaussées de 54 ans, qui fut d'ailleurs sacré Dico de bronze en 1993, l'année même où Michèle Balembois apportait au Nord son dernier titre. Faut-il voir là un heureux présage ?
L'Arrageois ne se prononce pas, qui considère avant tout la chose comme un jeu. Il ne s'en est pas moins imposé, cette fois, une lecture systématique du Petit Robert, afin d'élargir encore sa connaissance du lexique et de mieux se préparer, en cas d'ex æquo, aux tests, ersatz maison des trop célèbres tirs au but...
Malgré tout, il n'exclut pas que la décision se fasse, une fois de plus, sur un piège de sens. Sur un de ces coups — pas toujours francs — que Bernard Pivot, fervent amateur de football, tire en virtuose... quitte à se voir décerner, au coup de sifflet final, un carton rouge par l'ensemble des joueurs !