À l'occasion d'une finale
balançant entre culture et culturisme...

Une dictée particulièrement musclée !

Finale régionale 2004
(Opéra national de Montpellier)
mardi 25 janvier 2005

Avec trois Dicos d'or (Claude Vanhaverbeke, Julie Breton, Pierre Byache) et un de bronze (Delphine Vanbrackel), les deux précédentes expéditions nordistes avaient tourné à la razzia. Cette fois, nos représentants se sont vu prier d'arrêter leur cirque et de dégager la piste : aucun n'est monté sur le podium prestement installé par les élèves de l'Académie Fratellini. Ces fanas de gymnastique intellectuelle auraient-ils été désarçonnés par une dictée qui les a bien plutôt travaillés... au corps ? Mâchons et gueuletons leur seraient-ils restés sur l'estomac ? Ont-ils succombé au breitschwanz, cette sorte d'astrakan, ou à un autre coup plus ou moins fourré du facétieux Pivot ? Toujours est-il que, pour eux comme pour le reste d'une communauté orthographique réduite aux... agrès, la déception n'était pas de mise. L'essentiel n'était-il pas d'être là, pour l'ultime pirouette de celui qui, après avoir redonné le goût de la lecture aux Français, les a réconciliés avec leur langue ?

Certes on n'a pas, dans cette académie d'étoiles qui ne se prennent pas pour des stars, entonné « Adieu, monsieur le professeur ! ». Mais le cœur y était. Comme il était à remercier tous ceux qui, de Line Sommant — l'instigatrice des championnats — aux divers parrains (Larousse, Lire, France 3, le Crédit Agricole), ont fait de cette idée un peu folle une réalité. Une mention spéciale au dernier nommé : il fallait le savoir-faire d'une banque pour que ces dictées se jouent à guichets fermés ! Mais le Crédit Agricole n'a-t-il pas vocation à voler au secours du Lyonnais, quel qu'il soit ?

Ce n'est qu'après, dans la nuit noire de Saint-Denis, que le cœur se sera serré. Sans trop y croire, on se sera murmuré que pour une star, une vraie, il n'est jamais d'adieux sans retour. Déjà on nous parle d'une superfinale pour novembre...