La finale régionale a eu lieu hier à Compiègne
Il n'est pire eau que l'eau...
des Dicos d'or !
Finale régionale 2003
(Palais des Congrès, Bordeaux)
dimanche 16 novembre 2003
Était-ce pour Bernard Pivot, qui savait son émission menacée par une irruption des intermittents du spectacle, une façon comme une autre de mettre par avance un peu d'eau dans son vin ? Pour Line Sommant, l'auteur du texte ci-contre, l'occasion de rappeler qu'au stade des finales régionales c'était encore elle qui faisait la pluie et le beau temps ? Toujours est-il que la dictée d'hier, que beaucoup — puisqu'elle devait être lue à Bordeaux — voyaient déjà placée sous le signe de Bacchus, a surtout fait dans le Château-la-Pompe ! Grêle, draches, pluies torrentielles et même hurricane, rien n'aura été épargné à des concurrents qui, le premier moment de... flottement passé, ne mirent pas longtemps à comprendre que leurs révisions en matière d'œnologie étaient à l'eau. La seule vigne de sortie — l'ampélopsis — était vierge : c'est dire que l'on était loin des bacchanales tant espérées !
Sale temps, donc, pour ces écoliers modèles éparpillés dans toute la France, sauf peut-être pour ceux du Nord, réunis pour la circonstance à Compiègne. D'abord la présence, rayonnante, de notre miss Europe, Élodie Gossuin, était bien propre à dissiper les doutes, en même temps que les « brumes matinales ». Ensuite nos représentants, qui s'en étonnera, n'étaient pas nés de la dernière averse. Sans qu'il soit question de tomber dans les clichés auxquels n'échappa pas toujours la dictée (« Quand il drache à Saint-Omer, à Marseille le soleil brille ! »), force est de reconnaître que pareil sujet ne risquait pas de les faire plonger. Il avait beau en pleuvoir, une telle dictée ne pouvait être que dans leurs cordes et il aurait fallu beaucoup plus que « les parkas, les doudounes et les impers » pour qu'ils ramassassent une veste ! Les bulletins — qui n'avaient plus rien de météo, ceux-là — que délivra la présidente du jury, Michèle Balembois-Beauchemin, au terme de l'épreuve furent souvent d'excellence. Il ne reste plus qu'à espérer que se vérifie à Paris, en janvier prochain, le dicton « Après la pluie, le beau temps » ! Ce qui est sûr, c'est que pour les heureux lauréats, il ne sera pas longtemps question de se... la couler douce !