La finale, hier à l'ESC-Lille,
a rassemblé plus de deux cents concurrents
La dictée, c'est l'avenir !
Finale départementale scolaire 2000
(École supérieure de commerce, Lille)
dimanche 28 mai 2000
Qui a dit que la dictée était un exercice du passé, tout juste bon à réveiller les souvenirs de quelques nostalgiques de la plume Sergent-Major ? Le texte qu'a proposé Michèle Balembois-Beauchemin, championne de France et de Belgique, aux finalistes nordistes des Dicos d'or scolaires, hier après-midi à l'école supérieure de commerce de Lille, n'avait en tout cas rien de poussiéreux : le banc de la communale y avait fait place au fauteuil ergonomique, et la blouse grise du maître d'école à l'écran bleuté de l'inévitable Web ! C'est que l'auteur, qui ne faisait là que roder son savoir-faire avant sa grande dictée de Fontaine-au-Pire, le 1er octobre prochain, avait choisi de conjuguer son scénario au futur. Un futur pas si simple, comme le lecteur pourra le constater. Pourtant les deux cent vingt finalistes, triés sur le volet des quarante mille candidatures initiales, se montrèrent à leur avantage : ils avalèrent sans mot dire le tilleul qui arrosait la fin de la dictée... mais refusèrent obstinément de boire la tasse !
Un incontestable succès à mettre à l'actif de l'Inspection académique du Nord, représentée hier par M. Dunoyer, directeur des services départementaux de l'Éducation nationale, et bien sûr du Crédit Agricole, inamovible parrain de cette épreuve orthographique qu'un certain Pivot, en 1985, a remise au goût du jour. Combien de grandes écoles, Polytechnique en tête, l'ont imité depuis lors ?