Ne dites pas :
des soldes avantageuses
samedi 31 janvier 2004
La période des soldes touche à sa fin. Comme on aimerait pouvoir en dire autant de notre obstination à traiter ce mot en féminin ! Car rien n'y fait. Les dictionnaires ont beau — mais pour combien de temps encore ? — maintenir le cap, les ouvrages spécialisés nous mettre en garde, les rubriques de langue revenir sur ledit écueil avec une constance qui frôle l'acharnement thérapeutique (nous y avons nous-même consacré un article entier en janvier 2000), les soldes, quelque affriolants que se révèlent les rabais y afférents, ont toutes les peines du monde à devenir enfin « avantageux ». Serait-ce qu'ils sont par trop liés, dans l'inconscient collectif, à l'image de ces dames explorant d'une main fébrile bacs et portemanteaux ? C'est à craindre. Et dans ce cas, les malheureux puristes n'ont pas fini de se... démarquer !