N'abusez pas...
des cachets d'aspirine
samedi 26 avril 2003
Non qu'ils mettent en péril votre estomac mais, tout bonnement, parce qu'ils n'ont plus cours ! C'est de comprimés qu'il conviendrait de parler ici, le cachet — « enveloppe de pain azyme (fermée par pression) contenant un médicament en poudre » — ayant au sens propre déserté les pharmacies, détrôné qu'il se trouve aujourd'hui par sachets, capsules et gélules. Les éternels optimistes auront beau jeu d'imaginer que cette confusion procède d'un opportun retour aux sources, voire d'un hommage tardif à l'étymologie, cachet descendant du verbe latin coacticare, « presser ». Hélas ! il s'agit plus vraisemblablement d'une extension de sens abusive, au moulin de laquelle l'expression blanc comme un cachet d'aspirine a apporté beaucoup d'eau. Il n'y a plus qu'à avaler cela comme le reste !