N'écrivez pas :

en bonne et dûe forme

samedi 31 août 2002

Il est certes méritoire d'avoir songé à l'accent circonflexe. Si la plupart des participes passés en u s'en dispensent (bu, cru de croire —, lu, pu, su, tu, vu, etc.), celui du verbe devoir faisait effectivement partie des rares exceptions : au même titre que ceux de croître (crû) et de mouvoir (), l'intéressé est né coiffé (). Entre autres avantages, voilà qui lui permet déjà de tenir à distance son homophone, l'article partitif, lequel triomphe avec immodestie dans le slogan « Du pain, du vin, du Boursin » ! Le hic, c'est que l'accent circonflexe susdit joue la fille de l'air, et le plus légalement du monde s'il vous plaît, dès que l'on passe au féminin ou au pluriel. Il convenait donc d'écrire en bonne et due forme. Mais vous aviez, nous n'en doutons pas, spontanément corrigé la graphie fautive... avec tous les égards qui sont dus à la règle !