N'écrivez pas :
quasi-complet
jeudi 24 novembre 2005
Si grande que soit la tentation de glisser entre quasi et l'adjectif qui le suit un trait d'union, il convient d'y résister : cela n'est envisageable que devant un nom. On écrira donc fort bien que « la quasi-totalité de l'effectif a répondu favorablement » ou que « la délocalisation de l'entreprise est une quasi-certitude ». Dans le domaine du droit, on parle d'ailleurs régulièrement de « quasi-contrats » et de « quasi-délits ». En revanche, on refusera le trait d'union au « boulevard quasi désert » comme aux « sinistrés quasi morts de faim », puisque désert et morts sont ici des adjectifs. La même sobriété est de mise chaque fois que quasi précède un adverbe : « quasi quotidiennement », « quasi jamais ». Il ne reste plus qu'à prononcer de façon adéquate (comme quatre et non comme quatuor)... et le tour est joué !